Que ce soit pour décliner des orientations politiques en actions à mener sur notre territoire ou pour concevoir et mettre en œuvre un projet de coopération internationale, il faut se poser les bonnes questions dans le bon ordre. C'est ce que permet de faire la planification par objectifs.
Un projet est un ensemble d'activités visant à atteindre, dans des délais fixés et avec des moyens donnés (financiers, humains et techniques), des objectifs clairement définis.
La conception d'un projet se décompose en un certain nombre d'actions.
L'enjeu de tout diagnostic : se poser les bonnes questions afin d'apporter des réponses adaptées et pérennes. A l'issue de cette étude de terrain, vous devez être en capacité de répondre aux questions suivantes : est-ce que mon idée de projet a le soutien des bénéficiaires ? Est-elle adaptée au contexte local ? Quel problème faut-il résoudre ? Comment ? Qui peut être associé ? Votre projet est-il voué à être pérenne ?
Le diagnostic sert plusieurs objectifs :
A savoir : un diagnostic ne mène pas toujours à un projet. Or tout diagnostic suscite nécessairement des attentes de la part des institutionnels et/ou de la population. Vous les sollicitez, réfléchissez ensemble à un pré-projet… Dans une démarche respectueuse, il est nécessaire, quelle que soit la décision prise, d'informer ceux qui ont été mobilisés des suites qui seront données à ce travail.
Les acteurs locaux susceptibles d'être concernés par ce projet sont appelés les parties prenantes. Qui sont-ils dans votre projet ? Il ne faut pas faire d'impasse. Chaque acteur peut avoir des attentes différentes par rapport à votre projet : faites le nécessaire pour identifier les intérêts de chacun. Il peut s'agir tant d'une association de quartier, d'un groupement de producteurs que de la mairie, d'une administration publique… Réaliser un tableau peut se révéler fructueux.
Travailler au nord comme au sud en concertation avec les collectivités locales est impératif.
Les mairies ont des compétences locales dans de nombreux domaines : éducation, santé, eau et assainissement… Elles ont en charge l'administration de leur territoire. Elles doivent être informées de votre projet pour que vos actions s'intègrent dans la politique locale. Vous ne pouvez pas intervenir sans leur accord. Certaines d'entre elles disposent de plans de développement communaux. N'hésitez pas à les consulter.
Il ne faut pas occulter le rôle des chefs traditionnels. Un projet qui n'a pas leur assentiment est voué à l'échec.
Attardez-vous dans un premier temps sur la définition précise des objectifs. Ils peuvent être quantitatifs et qualitatifs. C’est une étape essentielle dans la rédaction du projet. Tout au long de la mise en œuvre du projet il faudra y revenir souvent pour vérifier qu'on ne s'est pas égaré. Une fois le travail de consensus mené avec les acteurs locaux et les problématiques locales bien comprises, distinguez deux niveaux d’objectifs :
Les objectifs doivent être :
Les objectifs spécifiques doivent contribuer à l’objectif global.
Les activités sont l’ensemble des tâches à exécuter dans le cadre du projet pour produire les résultats prévus. Il faut être vigilant sur les activités à mettre en place. Vous devez toujours avoir à l’esprit ce que l’on appelle la « stratégie de sortie ». Pour chaque action du projet, il faut réfléchir à sa pérennité :
Un résultat est le produit direct des activités du projet. L’ensemble des résultats réalise l’objectif spécifique. Les résultats attendus du projet doivent être formulés avec des phrases entières et au présent (ex : « les villageois ont accès à l’eau potable »). Ne pas hésiter à être très précis et à se poser les questions : quoi ? combien ? quand ?
Pour s'assurer que chaque partie est vraiment en accord avec l'objectif général, les objectifs spécifiques, les activités, les résultats attendus, les bénéficiaires, il est bon qu'un document soit co construit et que chaque évaluation permette de vérifier à quel point on est parvenu.
Le projet répond à un objectif de développement sur le long terme et à une demande locale de partenaires, non à une logique d'assistanat. Les populations ne prendront part au projet que si eux seuls perçoivent l'intérêt même du projet proposé. Il est indispensable de s'accorder entre partenaires sur une même vision du pré-projet (sorte de cahier des charges) et sur le rôle que chacun aura à jouer.
Ce partenariat peut être officialisé par un document par exemple un accord de coopération.
Piloter le projet signifie que conjointement, les partenaires élaboreront un planning de mise en place des actions. Le suivi commun vise à prendre ensemble les décisions qui s'imposent.
Le planning prévoit qui fait quoi, quand, comment, avec quels moyens.
A l'issue de chaque période (semestre, année ?) une évaluation des actions entreprises lors de la période sera faite. Elle permettra de vérifier que les actions menées sont conformes aux prévisions.
Si ce n'est pas le cas, il conviendra de s'interroger sur les écarts et trouver les solutions pour réajuster le projet.
Cette évaluation permettra également de communiquer régulièrement auprès des populations et des institutionnels.
Travailler avec un partenaire étranger suppose de respecter des règles liées à l'interculturel. La vision occidentale de la gestion de projet n'est pas la même partout et peut être mal acceptée dans des cultures où la notion de temps est complètement différente.
Créée en 1994 à l'initiative de la Préfecture de Région et du Conseil Régional de Normandie, Horizons Solidaires, Réseau Régional Multi-Acteurs (RRMA) dédié à la coopération et à la solidarité internationales en Normandie est une association qui a pour objet de soutenir les associations, les collectivités, les établissements publics, les entreprises… dans la réalisation de leurs actions de coopération et de solidarité internationales.
Siège
le 1901, Maison des associations
8 rue Germaine Tillion
14000 CAEN
Tél : 02 31 84 39 09
Contact
Mail : contact@horizons-solidaires.org